Depuis la première quinzaine de mars, les compagnies aériennes, confrontées à la pire crise de leur Histoire, annulent massivement leurs vols.

Elles ont mille fois raison de le faire : plus de la moitié des aéroports internationaux dans le monde sont fermés (ce sera le cas de Paris-Orly dès ce soir), tout comme les espaces aériens de quantité de pays. Les passagers sont, eux, confrontés à de réelles difficultés à se déplacer jusqu’aux aéroports (confinement) ou souhaitent tout simplement ne plus voyager, ce qui a donné lieu dernièrement à des vols d’avions prévus pour 150 voyageurs, avec à peine une dizaine d’âmes à bord…

Dans ce contexte de crise, le droit continue néanmoins de s’appliquer et notamment celui qui protège les passagers. Si les indemnités forfaitaires (250€ à 600€) prévues par les réglementations européennes en cas d’annulation ou retard de vol sont suspendues (la pandémie de Coronavirus est un cas de force majeure), ce n’est évidemment pas le cas du droit au remboursement des passagers suite à annulation de vol par leur compagnie aérienne.

Concrètement, dès lors qu’un billet d’avion – portant sur un vol au départ de l’UE ou assuré par une compagnie européenne – est annulé pour cause de Covid-19, la compagnie est tenue de vous rembourser jusqu’au dernier centime le montant du trajet annulé. La Commission européenne l’a rappelé, dans une communication qui sonnait comme un rappel à l’ordre à l’attention des compagnie.

Or apparaissent dernièrement des centaines de témoignages de voyageurs, désespérés de n’obtenir, en compensation, que des avoir ou des points de fidélité. L’on peut comprendre la situation tendue dans laquelle se trouvent les transporteurs, privés de voler donc privés de rentrées d’argent. Le remboursement du trajet annulé n’en
demeure pas moins une obligation.

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