Même en ces temps perturbés, le remboursement est un droit. MTA Conseil assiste les passagers dans leurs démarches vis-à-vis des compagnies aériennes.
Le droit européen en la matière est clair et, s’il ne l’était pas assez, la Commission de Bruxelles en a récemment rappelé les principales dispositions : le passager confronté à une annulation de son vol, même causée par une pandémie mondiale, doit bénéficier du remboursement intégral de son billet.
Seulement voilà, les compagnies aériennes, actuellement confrontées à la pire crise de leur Histoire, se montrent très soucieuses de préserver leur trésorerie en attendant de pouvoir de nouveau encaisser des réservations et prendre leur envol. En conséquence, elles sont nombreuses à ne pas vouloir entendre parler de remboursement des passagers dont elles ont annulé les vols, se contentant d’émettre des avoirs (ou bons d’achat), dont les conditions d’utilisation (notamment les durées de validité) varient considérablement d’une compagnie à une autre.
En plus d’être parfaitement illégale, cette position adoptée par des dizaines de compagnies aériennes est profondément injuste vis-à-vis de leurs passagers, qui subissent alors une triple sanction :
- Ils sont privés de voyage
- Ils financent les dépenses courantes de leur compagnie (ou alimentent sa trésorerie) via le coût du billet
- Ils sont de nouveau mis à contribution, en tant que contribuables, dans le cadre des plans de soutien public aux compagnies aériennes (Air France vient par exemple d’obtenir un prêt garanti par l’Etat, à hauteur de 7 milliards €). Ceci dans l’hypothèse où la compagnie aérienne évite la faillite. Car, si la compagnie aérienne devait mourir du Covid-19, les passagers pourraient définitivement tirer un trait sur les avoirs délivrés et sur leurs demandes de remboursement ou d’indemnisation : il n’existe aucun fond de garantie pour les créanciers des transporteurs aériens qui coulent.
De là à considérer que l’avoir revient en réalité à créer une taxe « de crise » sur le dos des passagers… Il n’y a qu’un pas !
Ajoutons à ce tableau qu’en réalité, l’avoir revient à rester « prisonnier » de la compagnie aérienne : revolera-t-elle un jour ? A quel prix ? Pour quelles destinations ?
Dans tous les cas, mieux vaut donc opter pour le remboursement.
Passagers, faites respecter vos droits, contactez notre équipe.